Comédies barbares

1 mai 1993 au 29 mai 1993

D'après Gueule d'argent, L'aigle emblématique et Romance de loups de Ramon del Valle-Inclan
Traduction et adaptation Armando Llamas
Mise en scène Jean Asselin
Distribution Francine Alepin, Catherine Asselin-Boulanger, Jean Boilard, Réal Bossé, Denise Boulanger, Raymond Cloutier, Daniel Desputeau, Diane Dubeau, Catherine De Sève, Daniel Gadouas, Suzanne Lantagne, Jacques E. Le Blanc, Denys Lefebvre, Sylvie Moreau, François Papineau, Anne-Marie Provencher
Scénographie Judit Csanadi
Accessoires Francine Alepin, Réal Bossé, Diane Dubeau, Manon Labrecque, Jacques E. Le Blanc
Patine des accessoires Catherine Côté
Costumes François Barbeau assisté de Judy Jonker
Lumières Louise Lemieux
Conception sonore Bernard Bonnier
Maquillage et masques Nathalie Marcil
Régie Colette Drouin assistée de Nicolas Légaré
Direction de production André Houle
Direction technique Léo Lagacé
Communications internes Laurence Jourde

Gueule d’argent : du 5 au 7 mai, et le 26 mai
L’Aigle emblématique : du 12 au 14 mai, et le 27 mai
Romance de loups : du 19 au 21 mai, et le 28 mai
3 pièces en 1 journée : les 1, 2, 8, 15, 16, 22, 23 et 29 mai

Synopsis

Causons de "ces choses des profondeurs": pour don Juan Manuel repenti, "la lumière s'allume dans les ténèbres où demeurait son âme." Ainsi Valle-Inclan suggère que la clairvoyance sourd des ténèbres à l'instar des mauvaises idées de Fuseau, le fou. Portrait outrancier d'une Espagne noire, la majeure partie de l'action se passe entre le crépuscule et l'aurore.

Pour la fautive Isabel, pas de fuite possible; "Notre Seigneur n'a pas voulu qu'elle meure". In hac lacrimarum valle, la mort n'est accessible qu'après avoir consommé tout son butin de dépits; "Pour être un sain, il faut d'abord passer par les enfers."
Aussi l'humanité féodale et souffreteuse des Comédies barbares s'accomode-t-elle mieux de la convalescence que de la santé pour faire son bonheur. Puisque "la lumière du jour met des ténèbres dans les yeux qui ont vu et dans les oreilles qui ont entendu", c'est à une sourde, Palombe, qu'incombe de clamer tout haut la vérité cachée.
Dans cet univers goyesque, la lumière est celle des bûchers. L'âtre lui-même sépare l'âme du corps avec plus de facilité qu'il ne sépare la peau des os.