Le mime est une suite d'actions présentes. Il ne produit que présences qui ne sont point signes conventionnels.
Le corps à l'ère des lumières
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Chapitre 4: Actions au contact de ce qui nous entoure
Si la main n'est pas héroique, sa technique est très difficile. Si on le veut. C'est quand les mains sont vides qu'elles dessinent dans l'espace leurs fallacieuses promesses.
Nomenclature
Symétriques et asymétriques
Les cinq attitudes de mains symétriques sont: la palette, le trident, la coquille, la salamandre et la marguerite.
Les cinq attitudes de mains non symétriques sont: la prise, la désignation, le toucher, l'appréhension et la négligence.

La proportion entre son poids et sa force favorise le bras. Le geste s'adresse, il n'a pas d'adresse. Je lui préfère l'attitude. Elle est singulier, il est trop pluriel.
A- Formes, transformations, gestes et attitudes
B- Les bras dialoguent et s'harmonisent
Les bras dialoguent et s'harmonisent
En harmonie motrice, marche féline causale / de la transformation de bras en pronation à sommets fixés dégressifs entre ersatz et dissimulateur / puis transport des bras symétriques causal / de la translation avant de tronc sur jambe fléchie.
C- Les bras évocateurs
La politesse est belle parce qu'elle n'est pas sincère.
Le faire distrait de l'être. Et il en fait un autre.
A- Désignations
B- Salutations
C- Prises et poses
D- Offrandes
Offrir sa main au baiser
En gravité arrière, inclinaison progressive de buste causale (résonnance) / d'un dégressif de bras de ersatz à il pleut à deux éléments causal (ficelle) / de la translation du tronc en gravité avant / main droite en feuille morte / bras gauche d'harmonie.
Lorsque le sentiment s'applique à une action concrète, il se prouve mieux. Le mime n'est pas une devinette.
Moule en bosse et moule en creux
Qu'elle soit présente ou absente, l'artiste du corps recourt au double procédé du moule en bosse ou dumoule en creux dans l'évocation de la matière. Dans le premier cas, sa personne en tout ou en partie imite, prétend être cette matière, et dans le second, l'objet est suggéré par l'adaptation du corps à ses formes, contours ou dynamisme. Dans l'évocation des espaces du dehors ou du dedans, son art consiste notamment à transmettre la réalité de l'absence et de l'impondérable.
Ce que Freud nous fait dire, le mime nous le fait faire.
A- Le toucher
- Les antennes d'escargot
- Les caresses
- Les aimentations
- Les frappes
B- La vue
- Regards des yeux et de la tête
C- L'ouie
D- Boire
Analyse du geste de boire sur le mode «une chose à la fois»,protocole dynamo-rythmique:
Acte I: prise
/ o / o / o / o / o / o / o ///----------
/ 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7 /-----8-----//
Acte II : boire
-------------------------------o----------o----o / / ----------
/ 9 / 10 / 11 / 12 / 13 / 14 - 15 / 16 / 17 /-----18-----//
Acte III : pose
/ / o / / o / / o / / o / / o / // o /// o / / ----------
/ 19 / 20 / 21 / 22 / 23 / 24 / 25 /-----26-----/
- Sur arrière-bras en lierre, relèvement de l'avant-bras, main en feuille morte
- à double sommets (coude et extrémité des doigts) fixés,grue de l'avant-bras ainsi dessiné en suppination
- transformation latitudinale de l'avant-bras jusqu'au milieu
- à main fixée, inclinaison de torse avant
- à torse fixé, transformation longitudinal de l'avant-bras
- prise du calice (moule en creux de la main)
- à torse fixé, transformation longitudinal de l'avant-bras
- à main fixée, redressement du torse en lenteur conclusive / répit
- lente offrande longitudinale
- lente inclinaison arrière de la tête dans le même axe
- lente redescente de la main
- lent retour de la tête à la verticale
- lent rapprochement horizontal de la main
- en toc, inclinaison arrière de la main causale
- de la très lente inclinaison arrière de la tête en résonnance
- en toc, verticalisation de la main causale
- de la verticalisation de la tête en toc
- en lenteur conclusive, éloignement horizontal de la main / répit
- descente longitudinale de la main
- à main fixée, inclinaison avant de torse en maintenant le frontal
- la main pose
- en s'ouvrant, la main quitte le moule en creux du calice
- éloignement latitudinal de la main par transformation de l'avant-bras
- à double sommets fixés, grue de l'avant-bras ainsi dessiné en pronation
- levée de l'avant-bras
- en lenteur conclusive, retour du torse à la verticale en contraste avec le retour de l'avant-bras en lierre le long du corps.